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le projet TWEEX 1. Bijou : Display (2010), Hilde De Decker. Photo: Nicolas van Haaren

Le projet
TWEEX 1

Etat des lieux de la transmission des savoirs maître-élève du
"bijou d'auteur" à
Sint Lucas Antwerpen (Anvers),
l'IATA (Namur) et
La Cambre (Bruxelles).

Avec la participation de
Félix Roulin.

Exposition précédente
TWEEX 1

La galerie vander A
vous propose le
Catalogue TWEEX 1
qu'elle a édité
au mois de mai 2013

Découvrez les écoles belges
qui participent au
projet TWEEX 2 | Catalogue 2

 

Hilde De Decker - Sint Lucas Antwerpen

Sint Lucas Antwerpen, Anvers

Photo: Hilde De Decker

Sint Lucas Antwerpen est  le département, de niveau universitaire, des arts visuels et audiovisuels de la Haute Ecole Karel de Grote d'Anvers qui participe au projet académique commun de l'association des Universités des Hautes Ecoles d'Anvers (AUHA).

Sint Lucas Antwerpen propose un choix complet de quatre niveaux d'études de type long – des Baccalauréats au Doctorat en arts en passant par des Masters et un Post Master en recherche en art et design.

En particulier le Baccalauréat d'orfèvrerie et de bijouterie permet au travers d'une attention spécifique le développement du travail artistique et l'expérimentation par le choix de matériaux et de techniques diverses. Le bijou contemporain et les objets sont

considérés comme porteurs de significations.

Outre le développement de techniques plus pointues, le master d'orfèvrerie et de bijouterie se concentre sur la nécessité de se positionner dans le monde artistique.

La recherche de la signification de l'objet comme moyen de communication et de développement d'une vision propre est central dans la formation à Sint Lucas Antwerpen.

Pour Hilde De Decker, Hilde Van der Heyden et Pia Clauwaert, professeurs en bijouterie contemporaine : pouvoir révéler au travers du bijou ou de l'objet l'écriture singulière de l'artiste et lui permettre de faire aboutir ses idées quel que soit la technique et les matériaux nécessaires à leur réalisation formelle sont des notions essentielles dans l'apprentissage à Sint Lucas Antwerpen.

Sint Lucas Antwerpen

Bernard François

IATA, Namur

Institut d'enseignement des Arts, Techniques, Sciences et Artisanats

Photo: Bernard François

Ecole secondaire technique et professionnelle, l'IATA de Namur dispense parmi 23 orientations possibles des cours de bijouterie-joaillerie dès le second degré de l'enseignement professionnel. A la fin du troisième degré, en 7 années, les élèves obtiennent un certificat d'enseignement secondaire supérieur en même temps qu'un complément de qualification professionnelle.

Parmi les 16 heures de pratique professionnelle dispensées par semaine, de 4 à 8 heures ont été consacrées de 1988 à 2011 à la création contemporaine.

Bernard François et Gwennaël Therasse ont assuré cette formation.

La 7e année complémentaire permet aux élèves de parfaire leurs connaissances. Forts de leur qualification professionnelle, confortés par des stages en entreprises et des échanges avec l'étranger, ils développent leur créativité dans des œuvres d'art personnelles.

L'IATA a repris l'Ecole d'Art de Maredsous au début des années soixante. La qualité de cet héritage attire de plus en plus d'élèves étrangers et de jeunes adultes diplômés, porteurs de baccalauréats ou de maîtrises, cherchant à se reconvertir dans une discipline autonome à la fois esthétique et concrète.

IATA, Namur - Institut d’enseignement des Arts, Techniques, Sciences et Artisanats

Marion Beernaerts - La Cambre (Bruxelles)

L'Ecole nationale supérieure des arts visuels de La Cambre, Bruxelles

Photo: Marion Beernaerts

Fondée en 1927 par l'architecte et décorateur Henry van de Velde, l'Ecole nationale supérieure des arts visuels de La Cambre est l'une des principales écoles d'art et de design de Belgique. Elle compte environ 700 étudiants répartis dans 17 départements ou options artistiques : céramique, cinéma d'animation, dessin, espace urbain, gravure et image imprimée, peinture, photographie, sculpture, mais aussi un département de restauration des œuvres d'art et, dans le champ du design, les options design industriel et design textile, design du livre et du papier (reliure), architecture d'intérieur, scénographie, stylisme et création de mode, ainsi que 2 départements graphiques.

Plusieurs pratiques artistiques transversales sont également proposées à tous les étudiants : arts numériques, vidéo, performance, illustration, accessoires, etc. Outre les formations artistiques, les étudiants reçoivent une formation théorique et technique soutenue, générale et spécialisée, et sont encouragés à exécuter des stages hors école : Erasmus, assistanat d'artistes, stages en centres d'art, agences ou entreprises, etc.

Les études sont organisées en 5 ans et réparties sur 2 cycles : grade de

Bachelier et grade de Master. L'école propose également la formation post-diplôme de l'Agrégation et prépare au Doctorat en art et sciences de l'art co-organisé avec l'université.

La Cambre est une école supérieure des arts organisée par la Fédération Wallonie Bruxelles. Elle est membre du Pôle européen universitaire Bruxelles Wallonie et associée, au sein de la plate-forme transdisciplinaire ARTes, au Conservatoire royal de Bruxelles et à l'INSAS (cinéma, théâtre). De nombreux autres partenariats, nationaux et internationaux, institutionnels, pédagogiques, artistiques, socioculturels, industriels et commerciaux, … alimentent et sont inscrits dans la structuration même de son enseignement.

C'est dans cette dynamique de partenariats, et en écho à un premier projet sur la parure et la création bijoutière à Bruxelles et en Wallonie associant les étudiants designers de La Cambre, que la galerie d'art de bijoux contemporains "vander A" a demandé à Marion Beernaerts, professeur responsable de l'option Design industriel, de participer avec ses étudiants au projet TWEEX. Ce projet a été proposé aux étudiants des trois années de Bachelier et a été encadré par les professeurs et designers Marion Beernaerts, Marianne Bernecker et Lucile Soufflet.

La Cambre - Ecole nationale supérieure des arts visuels, Bruxelles

Photo © Nicolas van Haaren

La formation
en Design industriel
à La Cambre

Auteur : Marion Beernaerts

La formation en Design Industriel à La Cambre est nourrie d’une grande mixité de cours artistiques et de cours techniques spécifiques aux savoir faire de ce métier.

L’ouverture artistique fondatrice est générée par un ensemble de cours communs à tous les étudiants de l’école. Cependant, l’option Design industriel précise son approche pédagogique en installant ses moteurs de recherche et d’expérimentation, tel un laboratoire où se forge progressivement l’intégration incontournable du "savoir penser" et du "savoir faire".

De nombreux projets différents et complémentaires sont choisis chaque année afin d’équilibrer le parcours académique entre art et technique, fond et forme, fonctionnalité et ergonomie, en valorisant sans cesse la réflexion donnant sens au projet.

Le projet "parure" s’inscrit parmi les thèmes faisant appel à la recherche de signes forts et singuliers, alliant les effets de la matière à la forme et vice versa, offrant à l’étudiant un creuset de recherche et d’expérimentation propre à toute conception de produit industriel innovant.

La rencontre de différentes personnalités constituant l’équipe pédagogique, toutes engagées dans la vie professionnelle, participe pleinement à cette ouverture qui permettra ensuite à chacun de se situer dans son parcours artistique et technique en toute autonomie.

Photo © Nicolas van Haaren

Un profil pédagogique
à La Cambre

Auteur : Marianne Bernecker

Ce qui importe, en tant que designer et pédagogue, c'est d’élargir toujours davantage le contexte créatif afin d'ouvrir les espaces d'investigation et de recherche nécessaires au cerveau pour stimuler des nouvelles connexions synaptiques. Une fois ce training activé, la créativité peut couler à flot et les propositions issues de celle-ci sont alors nourries de multiples confluences, matrice souterraine qui fonde toute figure d'actualité.

J’enseigne une démarche transversale à toutes les disciplines de design qui s'appuie essentiellement sur le langage plastique: couleur, matière, forme, volume, espace. C’est l'humus qui fait pousser un créatif en herbe.

Après une immersion de cette sorte, on peut à nouveau canaliser le processus en se concentrant sur des critères de conception bien spécifiques au domaine de design concerné –ici le design industriel– et comprendre les enjeux essentiels de ce qui distingue le designer de l'ingénieur.